
RÉHABILITATION DE PATRIMOINE
Construit en 1833 par une famille d’industriels et revendu à la ville de Troyes en 1966, l’édifice restera abandonné jusqu’à sa démolition prochaine. Seul son grand parc garantira un poumon vert dans lequel se réuniront régulièrement de nombreuses associations locales. Plusieurs tentatives de rachats pour réhabiliter ce patrimoine régional, échoueront faute d’une politique claire des élus locaux.
C’est lors d’un de ces projets de mise en vente par la ville qu’un riche investisseur, constamment taraudé par son désir de transmettre les savoirs, se lance dans l’aventure en participant au concours qui doit, à la fin d’une délibération qui n’aura pas lieu, désigner l’heureux propriétaire d’un édifice prestigieux situé à quelques kilomètres d’un grand centre ville. Afin de mettre toutes les chances de son côté, il fait appel à l’agence d’architecture DAD pour lui concevoir un projet digne du bien fondé de son idée maitresse, la transmission d’une éducation citoyenne équitable pour tous au travers du médium des arts plastiques.
Les études se succèdent sans relâche dans une ambiance d’espoir de revoir rénover ces lieux afin qu’ils reprennent vie. L’architecte d’intérieur Luc Duina recrée le style de l’époque en le revisitant et en y ajoutant l’ensemble des contraintes de sécurité et d’accessibilité imposées par les règles urbanistiques. Par ailleurs, il conçoit des vastes espaces de travail pour des étudiants et autres artistes confirmés en passe d’être jugés au bout de six mois de résidences dans ce nouveau lieu d’incubation d’idées. Cantines, sanitaires, salles de réunion, bureaux administratifs, ateliers d’artistes à l’étage et enfin salles d’expositions au rez-de-chaussée pour admirer et débattre du résultat des expériences effectuées dans ce Centre de Recherches Artistiques Contemporains, objet de cette rénovation lourde présentée lors du concours.
Début 2010, trois projets sont en lisse : un hôtel d’entreprises accueillant des bureaux adaptés à des pratiques professionnelles hétérogènes, une maison de repos de grand standing pour personnes âgées et ce Centre d’Art Contemporain en résidence d’artistes.
C’est ce dernier projet de résidence d’artistes qui est retenu par la municipalité qui demande au candidat de réaliser une présentation plus précise du projet. Ce que DAD fait en Janvier, avec la projection d’un film reprenant l’ensemble des points forts qui animeront la future reconstruction. Malheureusement, celle-ci n’aura pas lieu car les réponses confuses qui suivirent, et la pression de tous les acteurs en présence ne donneront pas suite au projet.